Les grands courants de la pensée économique
I.
Le courant classique
Le courant classique est apparu durant la
révolution industrielle (XVII-XVIIIè siècle). Il est issu de l’essor du
capitalisme.
ü Division du travail et la
spécialisation
C’est
Adam Smith au XVIIIè siècle qui a proposé l’idée de la division du travail et
de la spécialisation. Ceci permet d’accroître la productivité, car chaque
personne effectue une seule et unique tâche, ce qui engendre une plus grande
richesse des nations.
ü La loi des « débouchés »
Cette
loi, proposée par J-B. Say indique que l’offre crée sa propre demande. En
conséquence,
si la demande est présente, l’offre augmentera, et ainsi de suite. Dans un tel
cas de figure, il ne peut y avoir de crise.
ü Le principe de la « main
invisible »
Le principe de la main invisible implique que
le marché, où s’effectue tous les
échanges
entre agents économiques, est toujours en équilibre. Il existe une conciliation
entre
l’intérêt personnel et l’intérêt général. Il s’agit donc de rechercher
l’intérêt personnel afin de contribuer à l’intérêt général.
ü Le libéralisme économique
Le
courant classique repose sur la libre entreprise : l’état ne doit pas
intervenir
dans
l’économie, et ne s’occuper que des tâches régaliennes (justice, police,
armée).
Adam
Smith : « Laisser faire, laisser passer ». Dans cette phrase, il prône
également la libre circulation des marchandises, pour favoriser le commerce.
II.
Le Marxisme en économie
Le Marxisme est apparu au XIXè siècle et
propose une vision de l’économie très différente de
celle des classiques. Le marxisme fait un bilan très négatif du système
capitaliste, et considère qu’il n’y a eu aucun progrès social avec les
classiques, malgré les progrès technologiques.
ü La théorie de la valeur-travail
La
théorie de la Valeur-Travail dit que le travail donne de la valeur aux
produits. La valeur associée aux produits ne provient que du temps qui a été
socialement mis enoeuvre pour les produire. Il s’agit d’un élément commun à
toutes les marchandises dans l’échange.
ü Plus-value
et Exploitation
Dans
l’idée des classiques, il y a une exploitation des travailleurs. Ils ne sont
pas
rémunérés
à leur juste valeur et en regard du travail qu’ils ont fourni. Il y a alors une
plus-value
empochée par l’employeur capitaliste. L’appropriation de cette plus-value est
le fondement de l’exploitation.
ü La théorie des crises (ou la chute inexorable du capitalisme)
La
concurrence entraîne l’élimination d’un certain nombre de personnes, se faisant
absorber
par les plus grands groupes. Il se produit donc une concentration des différentes
firmes. Pour Marx, la force du capitalisme provient de la concurrence. S’il n’y
a plus de concurrence, ce qui risque d’arriver s’il y a monopole de certaines
sociétés, le capitalisme court à sa perte. Actuellement, cette prédiction ne
s’est pas réalisée.
III.
Le courant
néo-classique (ou marginaliste)
Ce
courant est apparu à la fin du XIXè siècle. Il a été mené par un franco-suisse
WALRAS et un anglais MARSHALL. Il prône un renouveau de pensée et une évolution
du courant classique. Il apparaît comme réponse au capitalisme et à l’essor des
sciences.
ü L’utilité marginale
L’économie
doit évoluer et exploiter les nouveaux outils qui apparaissent, et
notamment
les mathématiques avec le calcul différentiel. L’économie devient alors une
annexe
mathématique.
On
utilise une unité marginale : « Quelle est la dernière unité produite qui a
apporté
satisfaction ? » et « Quelle est la satisfaction que procure la dernière unité
consommée
? » afin d’orienter les études économiques, ainsi que la production
ü L’analyse micro-économique
Le courant néo-classique fait un premier pas
dans l’analyse micro-économique en étudiant les besoins individuels et non ceux
des groupes.
ü
L’équilibre général
D’après les néo-classiques, si on laissait
libre cours aux individus d’agir, on créé une offre et une demande, avec un
équilibre général sur les marchés et donc à la satisfaction de tous les
individus.
IV.
Le courant Keynésien
Le courant
Keynésien est issu de John Maynar Keynes, dans les années 1930. Il a été étoffé
pendant la crise de 1929 aux Etats-Unis et en Europe, en raison du crash
boursier. Cette crise a eu une très grande envergure avec plus de 12 millions
de chômeurs aux USA et 6 millions en Allemagne en 1933. Hitler arrive au
pouvoir en 1933, et pour faire face au chômage, il créé une armée constituée de
chômeurs.
ü
Analyse Macro-économique
Keynes créé l’analyse macro-économique, et analyse l’économie en termes de
circuits qui réunissent des acteurs économiques dans des marchés.
ü L’intervention de l’état
Keynes pense que le marché ne peut pas s’équilibrer automatiquement et
pense qu’il ne faut pas lui laisser libre cours. Il estime qu’une intervention
de l’état est nécessaire pour réguler l’économie : On parle alors de révolution
Keynesienne. Seul l’état est capable d’enrayer le chômage en relançant la
demande.
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